L’essor des idées nouvelles.
Au XVIIIème siècle, les philosophes des Lumières veulent
« éclairer » les hommes : ils rejettent les idées établies pour
tout réexaminer en s’aidant de la raison et de la science. Ils critiquent les
institutions, c’est-à-dire la monarchie, l’Eglise et la société qui, selon eux,
ne respectent pas les droits naturels de l’homme.
Les philosophes réclament l’égalité des droits et la liberté individuelle,
y compris sur le plan religieux. Ils sont favorables à la tolérance. La
monarchie parlementaire anglaise constitue pour eux une modèle politique face à
l’absolutisme.
Contre la monarchie absolue.
Les philosophes critiquent et rejettent la monarchie absolue. Selon Montesquieu, il faut séparer les
pouvoirs pour obtenir une monarchie tempérée et non les laisser entre les mains
d’une seule personne comme c’est le cas en France.
Pour Rousseau, la souveraineté
revient au peuple et non au roi. Il revendique donc la démocratie. Voltaire préconise plutôt un despotisme
éclairé, c’est-à-dire un régime où le roi gouverne au nom du bonheur de ses
sujets.
La diffusion des Lumières.
En France, la censure ne facilite pas la diffusion des idées nouvelles. Bon
nombre de livres sont publiés à l’étranger, en Angleterre ou en Hollande, avant
d’être introduits clandestinement dans le royaume. Des philosophes comme
Voltaire, Rousseau ou Diderot ont
même connu l’exil ou la prison.
Les hommes de lettres trouvent des solutions pour contourner la
censure : ils échangent leurs idées dans les académies, les cafés ou les
salons tenus par des dames de la noblesse ou de la haute bourgeoisie.
L’encyclopédie fait partie de
ces ouvrages censurés.
Publiée de 1751 à 1772, elle a été écrite collectivement par plus de 150
auteurs et fut dirigée par Diderot et d’Alembert. Elle fait l’inventaire des
connaissances humaines dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, des
arts et métiers. Parallèlement, les auteurs se livrent à une critique ouverte
des institutions politiques et religieuses.
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